Défi » Plein air » chez Babouchka
Quand les troupeaux prennent
des » vacances «
La transhumance, du latin trans
(de l’autre côté) et humus (la terre, le pays),
est la migration périodique d’une part du bétail
(bovidés, cervidés, équidés et ovins) de la plaine
vers la montagne ou de la montagne vers la
plaine, d’autre part, des abeilles d’une région
florale à une autre, et ce en fonction des
conditions climatiques et donc de la saison.
En ce qui concerne le bétail, on distingue deux
types de transhumance :
-
La transhumance estivale (ou transhumance
-
normale), qui est la montée dans les
-
pâturages d’altitude comme les alpages,
-
les montagnes (dans le Massif central),
-
des troupeaux originaires des basses
-
-
d’Aoste on parle d’inalpe).
-
La transhumance hivernale
-
(ou transhumance inverse), qui est le fait
-
de troupeaux de montagne, lesquels, l’hiver
-
venu, fuient les rigueurs du climat
-
montagnard en descendant vers les plaines
-
tempérées
-
-
on parle de désalpe).
En Europe, l’estive dure en général
de fin mai à mi-octobre.
La question des origines de la transhumance en
Provence mobilise les historiens et les
archéologues.
Les grands déplacements de troupeaux de la
plaine à la montagne avaient probablement
disparu durant le haut Moyen Âge, faute des
conditions politiques (organisation territoriale
et sécurité des chemins) et économiques
(marchés pour écouler les produits des
troupeaux) nécessaires à de telles entreprises.
Mais la découverte dans les années 1990 dans la
plaine de la Crau de fondations de nombreuses
bergeries datant de l’époque romaine et de l’âge
du Fer laisse à penser que déjà dans l’Antiquité
des troupeaux d’ovins transhumaient,
corroborant Pline l’Ancien affirmant que dans
« les Plaines-de-pierre » de la province
Narbonnaise les moutons « par milliers »
convergent depuis des régions
lointaines pour brouter ».
Le balancement des troupeaux se remet en place
dès avant le XIIe siècle à l’initiative des
communautés montagnardes, qui ne peuvent
nourrir en bergerie des troupeaux importants
durant les longs hivers, et vont chercher l’herbe
des plaines.
Les grands monastères (Abbaye
Saint-Victor de Marseille, Boscodon…), les
imitent dès le XIIIe siècle en mettant en valeur
leurs possessions dans le haut comme dans le
bas pays, imités, à partir du XIVe siècle par les
grandes familles nobles.
Il s’agit alors d’une transhumance de la plaine à
la montagne, avec des troupeaux
de mille bêtes et plus.
Les archives du Comté de Nice font état de
contrats passés au début du XIVe siècle,
entre des montagnards et des
éleveurs de basse Provence.
Les premiers ayant rapporté au pays les
troupeaux des seconds.
C’est à partir de 1325 que l’on voit des éleveurs
envoyer en commun de gros troupeaux
(de près de 2000 têtes) vers les pâturages de
haute montagne.
Dans un premier temps, cette transhumance
sera perçue par beaucoup comme de la
concurrence pour les élevages de
montagne .
Dans Sociétés paysannes, Henri Mendras citait
ce conflit de pouvoir comme illustration d’un
processus d’installation d’un équilibre entre
ressources naturelles et exigences sociales
De nombreux actes notariaux parus après 1380
témoignent de ce mode de transhumance.
Au XVe siècle, la grande transhumance, réservée
au siècle précédent aux troupeaux des grandes
familles et des éleveurs riches, se démocratise.
L’estivage des moutons devient massif.
À partir de 1450 chaque année entre 40 000 et
50 000 moutons quittent Aix-en-Provence et ses
alentours pour les alpages
À partir de là, la grande transhumance ne
cessera de s’étendre vers le nord.
Au XIXe siècle le pastoralisme et la grande
transhumance sont très importants.
La rentabilité faible est contrebalancée par des
troupeaux de grands effectifs.
400 000 moutons transhument de Basse
Provence vers les hautes
vallées des Alpes du Sud.
La Crau et la Camargue, dont les sols sont
pauvres, offrent de nombreux parcours
loués à bas prix.
Dans les garrigues de Montpellier, la
céréalicultures et élevages extensifs
de moutons sont associés.
Les grands transhumants ont des phases de
progression et de régression, liées, jusqu’au
XIXe siècle, à la demande en laine..
Au lendemain de la seconde guerre mondiale les
troupeaux du bas Languedoc sont rejetés sur les
garrigues et pratiquent des transhumances
courtes vers les Cévennes et
La production de coureurs ou broutards
(agneaux nourris au lait maternel et à l’herbe)
chute et l’engraissement d’agneaux en bergerie
devient privilégié.
Cependant la transhumance se maintient en
basse Provence.
En 1954, 350 000 moutons estivent dans les
Alpes, dont trois cinquièmes originaires
de Crau et de Camargue.
Le transport par bétaillères se généralise.
Depuis 1950, cependant, la concurrence sur les
terres s’accroît (lotissements, champs
militaires, vergers, vignobles, stations de ski,
etc.) avec pour conséquence un certain recul de
l’agriculture, libérant ainsi de nombreux
parcours pour les ovins.
En 1935, un troupeau sur dix transhumait
encore (soit un million de bêtes).
En 1960 seules 600 000 bêtes prennent encore
la route, 350 000 vers les Alpes, 200 000 vers
les Pyrénées et 50 000 vers le Massif central.
La grande transhumance se maintient dans les
Alpes mais décline considérablement dans le
Massif central et les Pyrénées.
Partout, la longueur des transhumances
diminue et l’élevage tend à une sédentarisation
incitée par les pouvoirs publics.
C’est la transhumance hivernale descendante
qui décline le plus vite.
Les bergers abandonnent les déplacements
lointains vers les plaines qui sont occupées par
d’autres cultures et ils cherchent à augmenter le
pâturage dans les régions alpines et préalpines.
créas défi » plein air «
Cette entrée a été publiée le 12 juin 2012 par nad la picarde. Classé dans Uncategorized .
Hello Nadine ,
Voila de retour hier soir tard , mieux que rester dormir encore une nuit ,
je préfére étre prés de Maman , aujourd’hui je bosse pas , juste compte rendu , demain matin boulot ,
ce week end ma soeurette et sa famille sera avec nous que du bonheur ,
Ton billet est superbe ce fond a décoitre , le pastel une merveille
comment tu vas ? mieus je souhaite , big bisous passe une trés bonne journée !!
14 juin 2012 à 13 h 31 min
je ne connais pas du tout la transhumance ici pas de montagne et j ai jamais eu l occasion de voir ça en reel , comme tu l expliques le nombre a tellement diminué encore une tradition qui va se perdre …superbe billet et jolies creas tu as encore mis un billet qui meriterait d être mis à l honneur chapeau pour tout ce travail de recherche dans chacun des defis c est passionnant
14 juin 2012 à 9 h 14 min
Superbes creas … Tres beau texte aussi !
Bonne soirée à toi gros bisous !
13 juin 2012 à 18 h 31 min
tout est beau chez toi nad!!et ton aquarelle magnifique!!chez moi,il y a de la transhumance pas loin!!bonne journee et gros bisous
13 juin 2012 à 13 h 03 min
Très beau billet et instructif, vu le temps je peux le lire tranquillement.
Aujourd’hui je vois un petit rayon de soleil mais depuis 2 jours j’avais remis le chauffage, là je me retiens pour ne pas rallumer.
Gros bisous la payse et bon mercredi.
Tes petits vont bien?
13 juin 2012 à 11 h 19 min
voilà je l’ai vu sur mon Iphone quand j’avais mon insomnie cette nuit et je voyais tout tout petit
quel beauté ce billet ces explications et ta créa
bises et bonne journée
13 juin 2012 à 10 h 30 min
magnifique billet avec cette aquarelle en fond bravo c’est superbe et m’ci pour tes magnifiques créas
je t’envoie des gros bisous et te souhaite un bon mercredi
13 juin 2012 à 0 h 27 min
J’avoue que je n’ai pas tout lu, je pourrais dire vives les émissions de télé ……
Par contre l’aquarelle est magnifique … Les 3 autres aussi, bien représentatif, .. Joli travail ….
Bonne soirée ….
12 juin 2012 à 22 h 36 min
Quelle plaisir ma douce de voir cette belle page avec tes créa ravissantes
bisous ma douce vite au lit , c’est pas la joie bon Mercredi ma tite Nad !!
12 juin 2012 à 22 h 35 min